tu quitteras mon paysage tu ne lui emprunteras plus ni l'air ni l'odeur pas le moindre petit passage de jeu dans le nectar d'une terre dans le délire de l'horizon les heures froides ruissellent tu te couvriras du sang-mot sur une route plus accidentée que mon usine à lettres la vitesse du corps dévorera la veine de ton costume d'homme tu disparaîtras de ton cortège mirage et sous ton lampadaire malade il ne restera que des vers blancs réprimés comme toutes les infimes lucioles de la folie l'énergie de la nuit délirée aussi tes hauts silences seront entrelacés à l'écriture indélébile de mes gestes tu liras la présence de ton absence la falaise de tes mensonges tu t'essaieras une charade humaine les souvenirs en rafales sans le savoir tu légitimeras mon entêtement son vrai visage et son verbe nu tout l'intérieur de mon sommeil s'éloignera de toi et je me réveillerai la fièvre nouvelle, gardée de délicatesse et d'une joie excessive
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire